La Fabrique des Pandémies
« Je voulais faire un film qui fasse du bien, en remettant de la cohérence dans les désordres qui nous assaillent et en fournissant des outils à tous ceux, citoyens, associations et organisations internationales, qui œuvrent pour que le « Jour d'après » ne ressemble pas au « Jour d'avant » »
C'est après la lecture d'un article sur l'épidémie de coronavirus* que Marie-Monique Robin a l'idée de réaliser un film. Elle interroge des scientifiques internationaux et de disciplines variées et découvre que le nombre de nouvelles maladies infectieuses s'accélère depuis ces dernières années. Il s'agit à 70 % de zoonoses, des maladies transmissibles de l'animal à l'homme.
Quels sont les mécanismes à l'œuvre ? C'est la question à laquelle répond ce documentaire. Les témoignages des chercheurs permettent de donner une vision d'ensemble pour pouvoir s'attaquer aux causes des maladies infectieuses émergentes dont fait partie le covid-19.
L'activité humaine seule responsable
Les chercheurs ont identifié les facteurs qui favorisent l'émergences de maladies infectieuses. Pratiquée à grande échelle dans les pays du Sud, la déforestation des forêts primaires qui sert à implanter des monocultures d'exportation comme le soja pour l'élevage industriel européen ou des palmiers à huile destinés aux réservoirs de nos voitures, provoque une intrusion des humains dans des espaces jusque-là protégés. Ces écosystèmes caractérisés par une grande biodiversité d'animaux sauvages, de plantes mais aussi d'agents pathogènes qui agissent à bas bruit sont entravés voire détruits. Les agents pathogènes deviennent alors dangereux pour l'homme.
Préserver la biodiversité, une question de survie
La biodiversité contribue à protéger notre santé. Des scientifiques américains ont mis au jour « l'effet dilution ». Lorsqu'on fragmente une forêt, les prédateurs et les rongeurs « spécialistes », qui ne mangent qu'un certain type de nourriture, disparaissent. En revanche les rongeurs « généralistes », porteurs d'agents pathogènes, prolifèrent. Le risque infectieux augmente alors. Il est important de maintenir l'intégrité des forêts et les mammifères qui y vivent pour que ces agents pathogènes continuent d'opérer à bas bruit. La biodiversité a donc un rôle de régulation des maladies.
La solution, une seule santé
Une nouvelle vision de la santé qui engloberait toutes les disciplines hommes, animaux et écosystèmes est la solution défendue par les chercheurs interrogés. Soutenue par l'ONU, cette approche d'une seule santé, « One health », permettrait de mieux comprendre les liens entre les santés animale, humaine et des écosystèmes. Cette reconnexion est indispensable pour éviter les prochaines pandémies. Elle n'est pour le moment pas encouragée par les organismes de recherche et de financement.
Un travail d'investigation qui rassure
Loin d'être anxiogène, ce documentaire engagé a pour objectif de recréer du lien entre les humains et la nature. Il sensibilise aux enjeux de la santé environnementale en répondant à des questions que se pose le grand public et donne la parole aux scientifiques. Ce film montre la beauté de la biodiversité et donne envie de la protéger parce qu'il n'est pas trop tard pour agir !
La Fondation Santé Environnement de La Mutuelle Familiale soutient le film dont la sortie est annoncée pour le 22 mai.
Le documentaire est diffusé sur plusieurs chaînes : Ushuaïa TV, la RTS le 22 mai puis sur France TV Outre-Mer le 23 mai, RSI (Suisse) et la RTBF (Belgique), dates à préciser.
Des avant-premières et projections sont également organisées. Voici quelques dates en France :
//22 avril : paris - Unesco - 19h
//27 avril : Paris
//28 avril : Mouans-Sartoux
//09 mai : Paris - Collège des Bernardins - 14h30
//10 mai : Lyon – Décines
//11 mai : Bruxelles - Ciné galeries - 20h
//12 mai : Montpellier - Diagonal
//13 mai : Céret - 20h
//14 mai : Toulouse
//16 mai : Paris
//20 mai : Bordeaux - Utopia
//21 mai : Niort - Moulin du Roc - 20h
//Festival Alternatiba : 8 et 9 juillet
Les avant-premières et diffusions sont également communiquées sur les réseaux :
* Article We made the coronavirus epidemic publié le 28 janvier dans le New York Times.