Allez, on bouge

Allez, on bouge

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, nous sommes devenus trop sédentaires : en France, 95 % des adultes âgés de 18 à 65 ans (femmes enceintes et ménopausées exclues) ne pratiquent pas assez d'activité physique. C'est ce que révèle un rapport récent de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire. *

Or la sédentarité expose à un risque accru de maladies : diabète de type 2, obésité et accidents cardio-vasculaires. Pour l'Anses, « bouger plus » est donc devenu une « priorité de santé publique ». On le sait bien désormais, l'activité physique est bénéfique à plusieurs niveaux : elle renforce le squelette, développe la musculature et la souplesse, préserve les articulations, améliore les fonctions cardiaques, contribue à un sommeil de qualité, permet de se sentir bien dans sa tête et booste même la libido ! Elle est recommandée à tous (le mieux est de commencer le plus tôt possible) et peut se pratiquer jusqu'à un âge avancé.

Les causes de la sédentarité
Les Français passent trop de temps devant les écrans. Et les deux confinements de 2020 n'ont rien arrangé. Ils ont augmenté l'usage des tablettes, des téléviseurs et des smartphones. Depuis, cette mauvaise habitude ne semble pas avoir décru. Ce n'est pas tout : dans son étude, l'Anses pointe aussi le télétravail comme source de sédentarité supplémentaire. La professeure Irène Margaritis, chargée du pôle nutrition de l'agence, rappelle que l'on peut « très bien télétravailler et exercer une activité physique lors de ses pauses ».

Les femmes et les jeunes sont les plus touchés
Toujours selon l'Anses, « les femmes sont plus exposées au manque d'activité physique. 70 % d'entre elles sont en deçà de tous les niveaux d'activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes ». Dès l'adolescence, on constate « une bien moindre activité physique des filles par rapport aux garçons », notent les auteurs du rapport. (…) « Peut-être (…) que les modèles mis en avant par les adolescents garçons sont plus souvent des sportifs que chez les filles ». A l'âge adulte, cette différence est sans doute liée « à la persistance d'un modèle social qui fait que la femme assume beaucoup plus de tâches que l'homme », ajoute l'Anses. Autre enseignement de cette étude : les adultes à faible niveau d'études et les moins de 45 ans sont les plus concernés par la sédentarité.

Quelles solutions ?
Pour laisser plus de place à l'activité physique, c'est l'organisation même de nos modes de vie qui est à revoir. Par exemple en « favorisant les pratiques comme le vélo, la marche, ou le sport sur le lieu de travail », avance la professeure Irène Margaritis. Ou encore en « augmentant l'espace et le temps dédiés aux activités physiques et sportives à l'école ».

Pour rester en forme, pratiquer régulièrement :
une activité cardiorespiratoire, au moins 30 minutes cinq fois par semaine, comme monter les marches d'escaliers, faire du vélo, marcher à bonne allure, courir ;
du renforcement musculaire, une à deux fois par semaine, en jouant au tennis, en pratiquant la natation ou l'aérobic ;
des exercices d'assouplissement, deux à trois fois par semaine, par exemple de la gymnastique, de la danse ou du yoga.

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