Aliments ultra-transformés, ils sont partout !
Plats préparés, sodas, pizzas surgelées… Nous en avons tous acheté. Mais, même s’ils sont pratiques et peu onéreux, ces produits, qui représentent 40 à 50 % de l’offre alimentaire en supérettes, supermarchés et hypermarchés, constituent un danger pour notre santé. Il est indispensable de les limiter.
Les aliments ultra-transformés (AUT) sont des produits qui ont subi plusieurs étapes de transformation industrielle comprenant l’ajout de plus de cinq ingrédients, additifs et/ou composés chimiquement modifiés. Très riches en sucre, sel et matières grasses, ils ouvrent l’appétit mais restent peu rassasiants. Si leur teneur énergétique est particulièrement élevée, ils sont pauvres en fibres, vitamines et antioxydants. La dernière étude de cohorte épidémiologique NutriNet-Santé (*) consacrée aux AUT corrobore des centaines d’autres travaux menés dans le monde. Elle démontre un lien entre l’abus d’aliments ultra-transformés et la survenue de pathologies comme l’hypertension, l’obésité, les cancers ou le diabète de type 2.
Garder un œil sur les étiquettes
Pour réduire notre consommation d’AUT, Santé publique France conseille de bien lire les étiquettes. Plus la liste des ingrédients est courte et claire, moins le produit est transformé. Les mentions d’additifs E 300, E 104, E 129, gomme de xanthane, carboxyméthylcellulose, acésulfame K ou glutamate sont à éviter. Le Nutri-Score, ce logo qui note les produits de la lettre A (vert foncé), pour les plus favorables, à la lettre E (orange foncé), pour les plus déconseillés, est un bon moyen de s’orienter (lire aussi notre encadré ci-dessous). Enfin, en cuisinant avec des produits frais de saison, des conserves ou des surgelés non cuisinés, vous limiterez efficacement votre consommation d’aliments ultra-transformés.
(*) Consommation d’aliments ultra-transformés et risque de maladies cardiovasculaires
Consommation d’aliments ultra-transformés et risque de cancer
Nutri-Score : le classement évolue
Le système d’étiquetage nutritionnel Nutri-Score présentera une nouvelle version d’ici la fin de l’année 2023 pour s’adapter aux nouvelles connaissances en matière d’alimentation et de santé. Si le code couleur et le classement des lettres A à E restent inchangés, les produits contenant trop de sucre ou de sel seront notés bien plus sévèrement. Ce sera , par exemple, le cas de certaines céréales du petit-déjeuner qui passeront de la catégorie A à la catégorie C. A l’inverse, les notes des huiles d’olive et de colza évolueront de C à B, tandis que les autres huiles resteront en catégories C, D et E en fonction de leur teneur en graisses saturées. Les fromages les moins gras et salés, comme l’emmental, obtiendront quant à eux un C, alors que les autres resteront en D ou E. Une distinction est en outre établie pour le lait : les versions écrémées et demi-écrémées seront limitées à la note B, le lait entier étant décalé à la catégorie C.