La vaccination anti-COVID-19 en question
La vaccination anti-COVID-19 en question
Temps de lecture : 3min
Le calendrier de la campagne de vaccination anti-Covid 19
La campagne de vaccination en France a démarré le 27 décembre 2020. Les résidents des établissements pour personnes âgées sont les premiers concernés. Le vaccin représente le seul espoir, à ce jour, de venir à bout progressivement de l'épidémie de Covid-19. Il est gratuit pour tous.
L'agenda de la vaccination
Plusieurs étapes sont prévues jusqu'à l'été 2021 pour que toute la population qui le souhaite ait accès au vaccin.
La première phase de cette grande campagne a démarré le 27 décembre et concerne les personnes âgées et les soignants dans les établissements (notamment les Ehpad) les accueillant. Cette première étape devait concerner un million de personnes.
Depuis début janvier, les personnels soignants et du médico-social (en priorité ceux des Ehpad ou travaillant auprès des personnes âgées à domicile) de plus de 50 ans, ainsi que les pompiers, peuvent être vaccinés.
Dès le 18 janvier, c'est au tour des personnes âgées de plus de 75 ans, qui ne résident pas en Ehpad. Elles peuvent s'inscrire depuis le 13 janvier, sur le site https://sante.fr/, ou via l'application TousAntiCovid.
Parallèlement, le gouvernement met en place six centres de vaccination dans chaque département. Les pharmaciens, médecins, infirmiers pourront vacciner prochainement. Le patient, quant à lui, aura à remplir un simple questionnaire de santé avant l'injection.
La deuxième phase démarrera en février-mars, où les plus de 65 ans et les soignants de plus de 40 ans pourront se faire vacciner.
Le troisième moment fort se situera à la fin du printemps : la vaccination concernera alors le reste de la population majeure avec toutefois un ordre de priorité : les plus de 50 ans présentant des fragilités et les travailleurs des secteurs essentiels (la sécurité, l'éducation, l'alimentaire). Puis, les personnes « vulnérables et précaires », comme le précise le ministère de la Santé, le personnel qui les prend en charge, ainsi que les personnes vivant dans des « hébergements confinés ou des lieux clos » (foyers de migrants par exemple).
En pratique
Les vaccins Pfizer-BioNTech (le premier arrivé sur le marché français) et Moderna (autorisé début janvier), sont deux vaccins à Arn messager, comme celui d'AstraZeneca qui devrait être disponible fin janvier. Ils visent à protéger contre une forme grave de la Covid-19. Une deuxième dose est nécessaire et le gouvernement réfléchit à l'administrer six semaines après la première injection, plutôt que trois, comme prévu à l'origine. Les deux vaccins sont efficaces à 95 %, sept jours après la deuxième dose. Mais les spécialistes assurent qu'une protection partielle est assurée dès la première dose.
Les vaccins à Arn messager
L'Arn (acide ribonucléique) est un fragment de l'Adn, qui contient une partie des informations génétiques.
En ce qui concerne le vaccin contre la Covid-19, un fragment d'Arn qui génère la protéine placée sur la surface du virus (les pics que l'on remarque sur le dessus du virus) est utilisé. L'organisme va apprendre à reconnaître cette protéine externe, qui s'appelle le spicule du Sars-CoV-2, et il va générer des réponses immunitaires sous la forme d'anticorps et de réponse cellulaire.
La technique de l'Arn messager est connue depuis une vingtaine d'années, mais c'est la première fois qu'on l'utilise pour un vaccin, à grande échelle. Pourquoi ? Parce qu'elle est plus rapide que celle du vaccin classique, car on peut synthétiser en quelques semaines un fragment d'Adn et ensuite le dupliquer à des milliards d'exemplaires.
Le vaccin à Arn messager est-il dangereux ?
Non, expliquent les scientifiques car le vaccin à Arn messager ne touche pas le noyau de la cellule, là où se trouve l'Adn. D'autre part, à part une capsule lipidique, ces vaccins ne contiennent pas d'autres adjuvants.
Suivi vaccinal
Les personnes vaccinées bénéficient d'un suivi. Les Centres régionaux de pharmacovigilance (Crpv) seront mobilisés, et les médecins pourront déclarer en temps réel tous les effets ou suspicions d'effets indésirables. Les patients qui le peuvent, leurs familles, et les personnels soignants vaccinés pourront aussi participer au suivi sur le portail des signalements des effets indésirables signalement.social-sante.gouv.fr.
Pour l'instant, peu d'effets secondaires ont été rapportés, à part un peu de fièvre, de la fatigue, un gonflement à l'endroit de la piqûre.
A savoir
Le vaccin n'est pas recommandé :
- aux femmes enceintes, sauf si un risque élevé de forme grave de la Covid-19 a été identifié ;
- aux personnes présentant des antécédents de manifestations graves d'allergie de type anaphylactique, compte tenu des rares cas rapportés en Grande-Bretagne. Des données complémentaires sont attendues sur le sujet.